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Prévention des AVC : connaître les facteurs de risque
L'étude lnterstrolce menée jusqu'en 2010 sur 6 000 personnes dont 3 000 cas témoins et 3 000 cas avérés d'AVC dans 52 pays et présentée au Congrès mondial de la cardiologie de Pékin qui s'est tenu en juin 2010, démontre qu'il existe 10 facteurs de risques contribuant significativement à la survenue d'un AVC. Les connaître est un moyen de prévention efficace dans certains cas.
Les principaux facteurs de risques d'un AVC
Ensemble, ces 10 facteurs identifiés représentent 90 % du risque global d'AVC et sont tous associés à l'AVC ischémique (conséquence du manque d'apport d'oxygène dans une partie du cerveau). L'accident vasculaire cérébral d'origine hémorragique (dû à un saignement intracérébral après rupture d'un vaisseau sanguin) est quant à lui souvent déclenché par une mauvaise hygiène de vie et une hypertension artérielle.
Des facteurs physiologiques
Les risques d'accidents vasculaires cérébraux augmentent avec :
- l'âge : plus de 50% des AVC surviennent chez les personnes âgées de plus de 75 ans. Ce taux chute à 25 % chez les individus de moins de 65 ans ;
- l'hypertension artérielle : elle est un facteur de risque majeur. L'hypertension artérielle est responsable de 44,5 % des AVC dits hémorragiques et de 31,5 % des AVC ischémiques (des antécédents d'hypertension artérielle multiplieraient par 9 le risque de souffrir d'un AVC avant 45 ans) ;
- l'hypercholestérolémie et le diabète : certaines maladies cardiaques, la fibrillation atriale, une anomalie de la valve cardiaque, l'insuffisance cardiaque et l'arythmie sont les principaux facteurs de risques d'un AVC d'origine cardiaque.
Des risques multipliés par une mauvaise hygiène de vie
Manger équilibré et avoir une vie saine est primordial pour se maintenir en bonne santé et prévenir certains troubles notamment cardiaques et liés à l'âge. Certaines habitudes augmentent les risques d'AVC :
- le tabagisme : il est responsable d'un accident vasculaire cérébral sur 5. Une personne non-fumeuse diminue de moitié le risque de faire un AVC particulièrement de type ischémique.
- Une consommation d'alcool abusive est un facteur aggravant.
- La sédentarité : l'étude lnterstroke a démontré que la pratique d'une activité physique régulière diminue d'un tiers les risques d'AVC.
- Une alimentation non équilibrée.
- Le stress.
Bon à savoir
Adopter certaines habitudes alimentaires permet de réduire les risques d'accident vasculaire cérébral. Pour cela, vous avez la possibilité de consulter votre médecin généraliste ou un spécialiste de la nutrition.
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Prévenir un AVC
Selon les chercheurs ayant réalisé cette étude, contrôler les facteurs de risques d'AVC réduirait sensiblement le nombre d'attaques cérébrales.
Ainsi, vous pouvez améliorer votre état de santé général et réduire le risque d'accident vasculaire avec des actions concrètes :
- arrêter de fumer, ou réduire fortement sa consommation journalière de cigarettes, celle-ci étant également responsable de nombreuses maladies cardio-vasculaires comme par exemple l'infarctus du myocarde ;
- limiter sa consommation d'alcool quotidienne à moins de 3 verres de vin pour les hommes et 2 verres pour les femmes ;
- lutter contre le surpoids et l'obésité en mangeant sainement et en pratiquant idéalement 30 minutes d'activité physique par jour (on parle de surpoids quand l'indice de masse corporelle, IMC, est supérieur à 25 et d'obésité s'il est supérieur à 30) ;
- consommer du poisson et des fruits ;
- surveiller ses chiffres santé, notamment son taux de cholestérol (si celui-ci est trop élevé le médecin généraliste pourra prescrire un régime alimentaire et un traitement par statines, médicaments destinés à diminuer ce taux) ;
- vérifier régulièrement sa tension artérielle et son diabète constitue un geste simple de prévention des AVC.