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Dons d’organes : état des lieux sur la législation
Depuis le 1er janvier 2017, chaque français qui décède est considéré comme donneur d'organes. C'est ce que l'on appelle le consentement présumé, mis en place pour faciliter le prélèvement d'organes et les soins à ceux qui sont en attente d'un cœur, d'un foie ou d'un rein, par exemple.
Greffe d'organes: comment ça marche ?
Le don d'organe, prélevé sur une personne vivante ou décédée, permet à un ou plusieurs patients d'obtenir une greffe d'organe. Souvent, sans cette greffe, les chances de survie du patient sont minimes. Des nouveau-nés aux personnes âgées, tous les âges sont concernés. Plusieurs maladies nécessitent parfois une greffe : insuffisance rénale terminale, malformation ou maladie cardiaque, maladie du foie, mucoviscidose, certains cancers... En France, plus de 60 000 personnes vivent grâce à une greffe d'organe. Ce don leur permet de vivre et d'avoir une vie normale : elles peuvent faire du sport, voyager, travailler, faire des enfants... Le don est entièrement gratuit et anonyme, au nom de la solidarité nationale.
La question du corps du défunt
Il est possible de n'être prélevé après sa mort que de certains organes ou tissus : pour cela, il faut spécifier sur le registre national des refus les organes et tissus, qu'on ne souhaite pas donner. Pendant le prélèvement des organes, le corps est traité avec le même soin que lors d'une intervention chirurgicale sur un vivant. Une fois les organes prélevés, les incisions sont recouvertes par des pansements. Si les cornées ont été données, elles sont remplacées par des lentilles transparentes. Le corps du défunt est ensuite rendu à la famille, habillé.
Don d’organes : tous donneurs présumés
C'est au nom de la solidarité nationale que le consentement présumé a été acté en France. Ainsi, chaque personne qui décède et qui n'a pas fait connaitre son refus de devenir donneur de son vivant le devient automatiquement. En 2019, plus de 24 000 personnes étaient en attente de greffe (source : France Transplant, Science & Médecine du 15 janvier 2019).
La greffe d'organe sauve des vies
La majorité des greffons provient de donneurs décédés (90 %). La technique de greffe est de mieux en mieux maîtrisée et 60 000 personnes vivent grâce à un don d'organes. Généralement un seul donneur permet de greffer plusieurs malades.
Sauf si vous ne voulez pas être donneur
Si, pour diverses raisons, on ne souhaite pas être donneur d'organe à sa mort, il faut le faire savoir. Pour cela il suffit de s'inscrire sur le registre national des refus. Il est également possible de rédiger et de signer un document signifiant votre refus et de le confier à un proche. Si aucune de ces démarches n'a pu être effectuée, le dernier recours est de faire attester votre souhait par vos proches à l'écrit. Il faut qu'ils soient au nombre minimum de deux. Au moment du décès, l'équipe médicale consulte le registre national des refus, puis consulte les proches du défunt pour savoir si une volonté leur a été exprimée par celui-ci.